Difficultés de recrutement, à amortir les charges fixes du fait d’une petite capacité d’hébergement, mises aux normes… les CHR en milieu rural doivent faire face à de nombreuses contraintes. « Il existe notamment trois types de difficultés. Tout d’abord, les difficultés à recruter, explique Karim Soleilhavoup, directeur général de LogisHotels. Cette tendance est également valable en milieu urbain mais elle est encore plus marquée en espace rural. Autre enjeu pour les établissements en zone rurale, les normes successives – sécurité, accessibilité… – imposées aux hôteliers et auxquelles échappent les loueurs de meublés, les maisons d’hôtes. De plus, ces investissements ne sont pas créateurs de valeur et n’enrichissent pas l’expérience client. Enfin, les hôteliers doivent avoir des charges d’exploitation cohérentes. On estime qu’un hôtelier indépendant paie 30 % de plus de charges d’exploitation que le même établissement qui serait dans une chaîne intégrée. Nous mettons tout en œuvre au niveau de Logis avec la centrale d’achat pour que les hôteliers paient les prix du marché. Plus les villes sont petites, plus ces difficultés vont être renforcées. »
Une véritable hémorragie
« Une large part des hôtels en zone rurale ont disparu au cours de ces dernières années. Nous voulons arrêter cette hémorragie, préserver l’existant, indique Yves Larrouture, membre de la commission ruralité de l’Umih, président de l’Umih 64 et hôtelier. Auparavant, nous avions une auberge ou un café-restaurant par village maintenant c’est par canton, voire par communauté de communes. Or,